Pour une femme de 30 ans, j'ai Ă©tĂ© traitĂ©e comme une enfant. Il est pourtant Ă©crit dans le code du respect du patient que les soignants se doivent de ne pas enfantiser les patients. On ne nous crois pas, je replongeais dans mes annĂ©es collĂšge, avec des cpe, des pions etc. L'ambiance est lourde et trĂšs pesante, et le prestige prĂ©tendue de la clinique sur leur site n'est vrai qu'en vitrine. Les premiers jours tout se passe bien. Puis, nous rentrons dans le vrai monde de la bastide, un monde Ă part oĂč les soignants s'y sont perdus. Ăcartant de leur esprit la rĂ©alitĂ© d'une vie de malade. Voyez plutĂŽt la bastide comme une colonie de vacance strictement surveillĂ©e, avec des moniteurs mal formĂ©s, gavĂ©s par vos mal ĂȘtre plutĂŽt qu'une clinique ou le vient se reposer et rĂ©gler ses soucis.
Oui la clinique est jolie. Oui, ça brille, le restaurant ressemble Ă un restaurant, le jardin est joli, les chambre de certains y sont joli. Mais le reste n'est pas Ă la hauteur de leur prĂ©tention. Lorsqu'on ne se sent pas bien, on ne sait pas quoi faire pour nous. Et lorsque nous mĂȘme nous ne savons pas quoi faire pour nous, ça agace les mĂ©decins jusqu'Ă remettre en question la lĂ©gitimitĂ© de votre sĂ©jour. Accusation Ă tout va de se croire "au club med". Ils aiment bien cette expression. Mais chers medecins, sachez qu'arrivĂ© Ă un certain point de dĂ©pression, de burn out, nous sommes si perdu que oui, nous ne savons pas quoi faire pour nous mĂȘme, c'est bien pour cette raison que nous venons dans une clinique psychiatrique. Alors pourquoi remettre en question notre parole. C'est inadmissible. J'ai vu beaucoup d'absurditĂ© sorties de la bouche des mĂ©decins et infirmiers. Me concernant et concernant d'autres patients. A la bastide on se sent jugĂ©. Mauvais endroit pour se relever. Certains hĂŽpitaux psychiatrique publiques s'y prenaient beaucoup mieux. Nous n'avions ni le mĂȘme jardin ni la piscine, mais on Ă©tait compris et soutenu. La bastide de callian m'a perdu. 30 000 ⏠le sĂ©jour d'un mois si je me souviens bien, et ben c'est cher payĂ© pour dĂ©primer.